Quelquesfilms écologistes C’est surtout à partir des années 70 que les préoccupations écologiques apparaissent au cinéma. Et au milieu coule une rivière s’inscrit dans cette lignée de films qui, en exaltant la beauté des paysages, restituent le lien sacré qui unit l’homme aux éléments naturels. Louisiana Story (1940) de Robert Flaherty

30 juillet 2015 Les premières lueurs se glissent dans le Van. Deux ou trois faisceaux de feu qui m’attirent et me donnent envie de me lever, de ne pas sombrer à nouveau dans un sommeil profond. Chaque matin, le bonheur de se glisser en dehors de notre tanière, de grelotter dans la fraicheur matinale que seuls les lève-tôts connaissent. Ce matin, c’est le bruit du ruisseau qui coule au pied du Mont Chic Choc qui m’a réveillé. Le café chauffe dans ma petite cafetière en alu sur le petit réchaud, je patiente, les pieds dans l’eau glacé sur les galets plats et lisses, et le soleil qui surpasse le Mont, minute après minute _ et vient me réchauffer. Un décor tout droit sorti du film Et au milieu coule une rivière. Et si Brad Pitt apparaissait pour une partie de pêche à la mouche… 5 jours que le présent décide de nous, de nos journées, de nos envies. Se coucher dans la pénombre après une soirée passée auprès du feu; se lever dans un tout autre endroit que la lumière du jour nous dévoile au petit matin tien, y’avait un panneau Attention aux ours » ici?!». Et finalement reprendre la route, la 132 qui longe la côte et les falaises abruptes.

Lexposition Et au milieu coule une rivière présente un ensemble en grande partie inédit de photographies issues des collections du Musée d’art et d’archéologie d’Aurillac. Depuis 1984, le musée a en effet entrepris de constituer une collection de photographies contemporaines, à une époque où le médium photographique était encore mal représenté dans

Et au milieu coule une rivière ou La Rivière du sixième jour au Québec A River Runs Through It est un film américain réalisé par Robert Redford, sorti le 13 septembre 1992, adapté de la nouvelle La Rivière du sixième jour de Norman Maclean. Fils de pasteur, Norman et Paul Maclean, nés au tournant du XXe siècle dans une localité du Montana, grandissent dans un milieu presbytérien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur père à la pêche tous les dimanches après-midi. Norman, l'aîné, reproduit le comportement paternel, calme et réfléchi, à la différence de son cadet, plus instable. L'adolescence les voit emprunter des chemins différents à Norman l'université et la littérature, à Paul le journalisme, les femmes et l'alcool. Peu à peu, les rapports entre les deux frères se distendent. Ils ne se retrouvent plus qu'à l'occasion de quelques parties de pêche. Norman rencontre bientôt la fougueuse Jessie Burns... Et au milieu coule une rivière de Robert Redford Fiche technique Titre Et au milieu coule une rivière Titre original A River Runs Through It Réalisation Robert Redford Scénario Richard Friedenberg, d'après une nouvelle semi-autobiographique de Norman Maclean La Rivière du sixième jour Production Patrick Markey, Amalia Mato, Robert Redford, William Kittredge, Barbara Maltby, Annick Smith et Jake Eberts Musique Mark Isham Photographie Philippe Rousselot Montage Robert Estrin et Lynzee Klingman Décors Jon Hutman Costumes Kathy O'Rear et Bernie Pollack Pays d'origine États-Unis Format Couleurs - 1,851 - Dolby - 35 mm Genre Comédie dramatique Durée 123 minutes Dates de sortie 13 septembre 1992 festival de Toronto, 9 octobre 1992 États-Unis, 20 janvier 1993 France Distribution Craig Sheffer VF Éric Herson-Macarel et VQ Gilbert Lachance Norman Maclean Brad Pitt VF Bernard Gabay et VQ Jacques Lussier Paul Maclean Tom Skerritt VF Jean Lagache et VQ Hubert Fielden John Maclean, pasteur écossais presbytérien, père de Norman et Paul Brenda Blethyn VF Jocelyne Darche et VQ Louise Rémy Mme Maclean, la mère de Norman et Paul Emily Lloyd VF Isabelle Ganz et VQ Violette Chauveau Jessie Burns Edie McClurg VF Jane Val et VQ Béatrice Picard Mme Burns Stephen Shellen VF Philippe Vincent et VQ Luis de Cespedes Neal Burns, le frère aîné de Jessie Vann Gravage Paul jeune Nicole Burdette Mabel Susan Traylor Rawhide Michael Cudlitz VF Thierry Wermuth et VQ Éric Gaudry Chub Rob Cox Conroy Buck Simmonds Humph Fred Oakland VF Michel Bardinet M. Burns David Creamer VF Maurice Decoster et VQ Olivier Visentin Ken Burns, le frère cadet de Jessie Madonna Reubens tante Sally John Reubens oncle Jimmy Arnold Richardson Norman vieux MacIntyre Dixon le sergent de police William Hootkins VF Roger Lumont Murphy Al Richardson Mr. Murchison Jess Schwidde Mr. Sweeney Chuck Adamson Harry éditeur Rex Kendall un reporter Jack Kroll un reporter Martina Kreidl la secrétaire du journal Noah Snyder coursier de la rédaction Margot Kiser Sal Philip A. Braun le dealer au Lolo » Tracy Mayfield le videur du Lolo » Anne Merren la prostituée au Lolo » Chuck Tweed VF Jean-Pierre Leroux l'ivrogne dans la prison Prudence Johnson le chanteur au pavillon D. Gorton l'annonceur au pavillon Lincoln Quesenberry l'ivrogne dans l'allée Hawk Forssell le videur du Speakeasy » Jim Dunkin le barman du Speakeasy » Jacob Snyder le joueur de piano Kathy Scharler la serveuse du Speakeasy » Don Jeffery Black Jack Byron Dingman le patron du Speakeasy » Cecily Johnson la patronne du Speakeasy » Caleb Shiff John jeune Joseph Gordon-Levitt Norman jeune Robert Redford VF Georges Berthomieu le narrateur

Etau milieu coule une rivière, que Redford réalise en 1992, est une histoire lyrique et familiale qui court sur plusieurs générations. Le

Brad Pitt dans Et au milieu coule une rivière 1992 - Allied FilmmakersSorti en salles en 1992, Et au milieu coule une rivière raconte l'histoire de deux frères ayant grandi avec un père pasteur rigoriste qui leur a enseigné son amour pour la pêche à la mouche. Réalisé par Robert Redford, le film réunit notamment Brad Pitt et Craig Sheffer.> Une patience mise à rude épreuvePour son troisième film derrière la caméra, Robert Redford aura dû s'armer de patience. Et au milieu coule une rivière est l'adaptation de la nouvelle autobiographique de Norman Maclean intitulée La Rivière du Sixième Jour et publiée dans un recueil éponyme en 1976. L'acteur et réalisateur américain a mis huit ans à obtenir les droits pour lesquels se battaient de nombreux producteurs. Mais Robert Redford a dû aussi jongler avec les directives de l'auteur qui n'avait accepté qu'à la condition d'avoir un droit de regard sur l'adaptation. Le film sortit finalement en 1992, deux ans après la mort de Norman Maclean.> La France représentée et... oscariséeNommé dans trois catégories aux Oscars en 1993, Et au milieu coule une rivière n'est reparti de la cérémonie qu'avec une seule statuette, celle de la meilleure photographie. Une statuette au parfum tricolore puisqu'elle a été attribuée au Français Philippe Rousselot. Au cours de sa carrière, le directeur de la photographie a travaillé avec les plus grands noms du 7ème Art puisque Stephen Frears Les Liaisons dangereuses, Mary Reilly, Tim Burton La Planète des singes, Big Fish, Charlie et la chocolaterie, Guy Ritchie Sherlock Holmes, Sydney Pollack L'Ombre d'un soupçon, Tom Hanks Il n'est jamais trop tard ou Milos Forman Larry Flint ont déjà sollicité son aide. Auréolé de trois Césars pour Diva, Thérèse et La Reine Margot, Philippe Rousselot a retrouvé Robert Redford pour Lions et Agneaux en 2007.> Les débuts de Joseph Gordon-LevittLe comédien a débuté très jeune sa carrière artistique. Après des apparitions dans la série Sacrée Famille et un passage éphémère dans Une autre vie ou Beethoven, Joseph Gordon-Levitt, âgé alors de 11 ans en 1992, se fait remarquer dans Et au milieu coule une rivière. Le jeune acteur joue le rôle du héros Norman Maclean, jeune, incarné adulte par Craig Sheffer. Un premier pas dans le cinéma qui va conduire Joseph Gordon-Levitt vers la carrière qu'on lui connaît. Ces dernières années, le comédien s'est notamment illustré dans Sin City J'ai tué pour elle, Don Jon qu'il a réalisé, Lincoln, Looper, The Dark Knight Rises, Inception, Joe Le Réveil du Cobra ou encore 500 jours ensemble. Couleurs numérique 2K. Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt. Fils de pasteur, Norman et Paul MacLean, nés au tournant du XXe siècle dans une localité du Montana, grandissent dans un milieu presbytérien avec pour seul loisir celui d'accompagner leur père à Synopsis Au début du siècle, à Missoula, petite ville du Montana, Norman et Paul Maclean passent une enfance marquée par l’exercice assidu de deux disciplines inculquées par leur père, pasteur la religion et la pêche à la mouche. Autant Norman est sage et discipliné, autant Paul est impulsif et rebelle. Mais leurs différences ne les empêchent pas d’être profondément complices et Norman se laisse bien volontiers entraîner par son frère dès qu’il s’agit de s’amuser. Norman part à l’université et, six ans plus tard, en revient diplômé, ce qui lui permet de postuler un emploi de professeur. Paul, de son côté, est devenu reporter dans le journal local. Les deux frères se retrouvent avec le même plaisir, mais Norman s’aperçoit que Paul est devenu coureur, joueur et alcoolique, cultivant à plaisir la provocation. Norman le récupère parfois au poste de police après ses beuveries. Parallèlement, Norman tombe amoureux de l’excentrique Jessie et obtient un poste d’enseignant à Chicago. Les deux frères se retrouvent de temps en temps pour une partie de pêche et Norman propose maladroitement à son frère de l’aider. Paul refuse et Norman n’ose pas insister. Lors de la dernière partie de pêche qui réunit les deux frères et le père avant le départ de Norman, Paul invente de nouvelles règles et son style personnel fascine Norman et le Révérend qui, tout en restant fidèles à la tradition, sont conscients de la perfection des gestes de Paul. Mais “ la vie n’est pas une œuvre d’art ” et, un soir, Paul est retrouvé assassiné dans une ruelle, la main droite brisée. Les Maclean supportent silencieusement le malheur, réalisant qu’ils n’ont pas su aider Paul. Norman, marié à Jessie, part enseigner à Chicago. Cinquante ans plus tard, Norman se souvient de son passé en pêchant au bord de la rivière. Thème Souvenirs d’une vie Norman Maclean et son frère Paul passent leur enfance dans le Montana entre la pêche et la religion, inculqués par leur père, pasteur. Norman deviendra enseignant tandis que son frère décédera tragiquement. Le récit à la première personne de deux destinées. Distribution Le Révérend Maclean Pasteur presbytérien, il se partage entre ses activités religieuses et les joies de la pêche. Attaché à ses fils, il veut en faire des hommes responsables et honnêtes. Mais il n’adopte pas la même attitude vis-à-vis de chacun d’eux sévère avec Norman, le bûcheur, tout en s’entendant bien avec lui, il semble en revanche faible face à Paul, le rebelle, et ne parvient pas à avoir une emprise sur lui. Il les a tous deux élevés selon des principes rigoureux, leur inculquant la discipline quasi religieuse de la pêche au lancer. Son bureau est un antre, un lieu sacré où il convoque ses fils, le lieu de son autorité. Le temple dans lequel il prêche est en revanche le lieu de ses doutes et, après la mort de Paul, de son autocritique. Norman C’est le narrateur de l’histoire. Sérieux, solide, travailleur, il suit des études universitaires, deviendra professeur de littérature et ira enseigner en ville. Il voue un amour profond à ses parents et reste très attaché aux valeurs familiales. Plutôt austère et sans humour, il tombe curieusement amoureux de Jessie, une fille exubérante. Un lien très fort l’unit à son frère Paul en dépit de leurs caractères opposés et de leurs conceptions de la vie diamétralement différentes. Norman a le goût de l’ordre et le sens de l’effort ; il aimerait ramener Paul sur le droit chemin mais ne sait comment s’y prendre. Taciturne, sombre, maladroit, il se sait moins brillant que son cadet qu’il regarde avec une certaine admiration et dont il jalouse secrètement la belle assurance. À la mort de son frère, il se sent certainement coupable de ne rien avoir osé tenter pour l’aider. Paul Le jeune frère, un “ artiste ”, dira de lui Norman. Plein d’humour, lumineux, charmeur, doué et instinctif, il possède toutes les qualités pour réussir mais se refuse à devenir adulte. D’où son côté casse-cou, bagarreur et flambeur. Il adore la pêche qu’il pratique naturellement depuis l’enfance. Provocateur, il aime aller à l’encontre des préjugés, se faisant un point d’honneur à amener la jeune Indienne au dancing malgré les protestations de ses copains. Derrière la façade de chien fou, se cache un être meurtri qui souffre d’un cruel manque d’amour, un être blessé qui masque son désarroi sous un aspect frondeur. Endetté, il se jette dans la gueule du loup en retournant dans la boîte où il est interdit de jeu, provoquant ainsi sa propre mort. Roué de coups, son corps sera retrouvé dans une ruelle. Jessie Elle a eu une enfance heureuse et une adolescence facile au sein d’une famille méthodiste et fantaisiste. Elle aime s’amuser, danser et rire. Comme toutes ses amies, elle est attirée par le charme de Paul mais choisira la sécurité en la personne de Norman. Elle veut que Norman s’occupe de Neal, son frère. “ Pourquoi ceux qui en ont besoin refusent qu’on s’occupent d’eux ”, dit-elle à Norman après le départ de Neal, le rejoignant ainsi dans son dilemme fraternel. Madame Maclean Effacée, c’est une femme entièrement soumise à son mari. Il émane d’elle une sensation de force sensible, elle souffre en silence quand ses fils s’éloignent. Elle laisse à son mari le rôle d’éducateur et n’intervient jamais dans la discussion pour expliquer le pourquoi du comment à ses enfants. Présente et aimante mais silencieuse, elle symbolise la douceur et la compréhension. Générique Titre original A River Runs Trough It Production Allied Filmmakers, Robert Redford et Patrick Markey Producteur exécutif Jake Eberts Scénario Richard Friedenberg, d’après le roman de Norman Maclean Réalisation Robert Redford Dir. Photo Philippe Rousselot AFC Ingénieurs du son Hans Roland et Gary Rydstrom Décors Jon Hutman Costumes Bernie Pollack et Kathy O’Rear Musique Mark Isham Orchestrateur et dir. Ken Kugler Montage Lynzee Klingman et Robert Estrin Monteur son Richards Hyms Conseillers artistiques Jean Maclean Snyder et Joel Snyder Interprétation Norman Maclean /Craig Sheffer Paul Maclean /Brad Pitt Révérend Maclean /Tom Skerritt Mrs. Maclean /Brenda Blethyn Jessie Burns /Emily Lloyd Mrs. Burns /Edie McClurg Neal Burns/ Stephen Shellen Paul, jeune/ Vann Gravage Mabel /Nicole Burdette Rawhide/ Susan Traylor Chub Michael /Cudlitz Conroy /Rob Cox Humph /Buck Simmonds Mr. Burns/ Fred Oakland Ken Burns/ David Creamer Tante Sally/ Madonna Reubens Oncle Jimmy/ John Reubens Norman, vieux/ Arnold Richardson Film 35 mm Couleurs 1/1,66 Son Dolby Stéréo Distribution AMLF Sortie France 20 janvier 1993 N° de visa 81 913 Durée 2h03 Autour du film Des Américains bien tranquilles “ Dans notre famille, nous ne faisions pas clairement le partage entre la religion et la pêche à la mouche ”, clament en chœur Maclean et Redford en ouvrant leur récit. La famille, la religion et la nature tels sont les principes d’une éducation où les choses essentielles ne sont jamais dites mais se devinent à travers les gestes et les regards. À l’image du livre, le film se présente comme une chronique sans psychologisme, une sorte de poème, d’hymne à la nature avec ses paysages grandioses et sauvages. Mais aussi ses joies simples et plus particulièrement celles que procure la pêche à la mouche avec les gestes appris, répétés, sublimés du lancer de ligne. Dans son premier film, Des Gens comme les autres, Robert Redford décrivait les ravages du non-dit dans une famille ordinaire. Dans Milagro, il illustrait l’importance de la nature et la nécessité de la protéger. Avec ce troisième film, il réunit ces deux thèmes à travers une histoire qui plonge dans un passé révolu. Et au milieu coule une rivière prend la forme d’un long flash-back sur une certaine Amérique disparue, d’un constat doux-amer sur la désuétude dans laquelle sont tombées des valeurs comme la foi, l’honneur ou la famille… Symbolique, la pêche s’identifie avec les principes rigides que le père veut inculquer à ses fils le silence, la patience, la maîtrise de soi, un sens de l’harmonie. Les caractères se dessinent très jeunes inventif, Paul échappe aux mouvements codés pour innover, pour tenter l’aventure, alors que Norman applique à la lettre l’enseignement du père. Redford s’est mis tout entier dans ce film, devenu membre de cette histoire de famille jusqu’à incarner lui-même la voix de Maclean. Cette voix-off qui structure tout le déroulement du film devient triplement symbolique elle est celle de l’écrivain qui raconte son histoire, celle de son personnage et bien sûr celle du réalisateur qui endosse le rôle de Maclean. Une manière de boucler la boucle. Redford a, lui aussi, vécu une jeunesse tumultueuse et rebelle. Il avait le même caractère que Paul mais aussi des points communs avec Norman, comme la passion de la littérature. “ C’est grâce à la littérature que j’ai pu comprendre la révolte de Paul qui grondait en moi et la surmonter, dit-il. Quelque part, le Norman en moi a survécu au Paul ”. “ Il faut s’intéresser à l’autre quand il est dans le besoin, mais on ne sait pas comment l’aider ”. Ce dernier sermon du père s’adresse aussi bien à Norman qu’à lui-même, mais également à Jessie qui a connu ce problème avec son frère. En fait, tout le monde est concerné par ces propos car chacun éprouve du mal à communiquer avec les êtres chers. On se doit de surmonter ses blocages, tel est le message du révérend, où se devinent ses remords et son amertume. À la fin, il reste à Norman, vieilli et solitaire, les souvenirs et la rivière. “ À la fin, toutes choses viennent se fondre en une seule, et au milieu coule une rivière ”, commente-t-il. “ Ce livre a quelque chose de zen , dit Redford. C’est un livre mystique dont le succès immense renvoie à l’attrait actuel pour l’Amérique d’avant la chute. ” Une manière secrète et délicate de traquer les derniers paradis perdus. Danièle Parra Autres points de vue La pêche à la mouche comme parabole “ Que l’œuvre ait séduit Robert Redford, dont on connaît le militantisme obsessionnel du retour aux sources du “ Pays du Premier Homme ”, ne surprendra pas. Son rôle dans l’élaboration de plusieurs décrets pour la protection de l’environnement, la rédaction d’un ouvrage sur les légendes de l’Ouest, ses propres origines et son éducation d’immigré écossais dans l’Ouest américain ne pouvaient que le rapprocher de l’œuvre de Maclean, ce fils de pasteur presbytérien qui pratiquait comme lui l’art de la pêche à la mouche, parabole active au centre du récit et du film. Pour Redford, l’affinité première est devenue identification, si l’on en juge par le choix et la direction de l’acteur choisi pour incarner Paul, le plus jeune des deux frères Brad Pitt, qui figure comme son double tant sa ressemblance avec le cinéaste comédien est saisissante. ” Michel Sineux, in Positif, n° 384 janvier 1993. Virilité, nature et religion “ En décrivant un univers viril sans connotation machiste en harmonie avec la nature, Redford reste sincère et fidèle à ses idéaux qui ne datent pas de la dernière mode écolo. Il suit là une tradition américaine assez ancienne, celle d’écrivains panthéistes comme Thoreau ou Emerson. Mais le film lui-même n’est que théoriquement séduisant. Quand Redford s’essaie à nous faire ressentir l’éveil à la nature puis à la société des deux fils d’un pasteur, il n’évite pas les facilités de l’académisme ni celles du romanesque hollywoodien quand il embraye sur une intrigue. Virilité, nature, religion l’équation est bien posée, mais gâchée par une volonté d’illustration trop appliquée. ” Vincent Ostria, in Cahiers du Cinéma, n° 464, janvier 1993. La rivière sans détour “ Les rebondissements de l’action sont trop rares pour qu’on en déflore la délicate construction, et sur ce point Redford a eu la sagesse d’une humilité convenable. Sa transposition archi-respectueuse coïncide parfaitement avec le cinéma dont il favorise l’avènement à travers son école “ libre ”, le Sundance Institute nature, démocratie, tradition et humanisme.” Olivier Séguret, in Libération, 23 janvier 1993. Pistes de travail Robert Redford, acteur et réalisateur Retracer l’itinéraire de Robert Redford en mettant en parallèle sa carrière d’acteur et son travail de réalisateur. On mettra ainsi en avant sa position paradoxale de star adulée et d’auteur soucieux de délivrer un message. Évoquer comment son engagement s’est traduit par diverses livre au film Raconter le long cheminement qu’a représenté l’élaboration du film à partir du moment où Robert Redford a souhaité entreprendre l’adaptation du roman de Maclean. Se heurtant tout d’abord au refus catégorique de l’écrivain, le réalisateur entreprend de lui proposer un droit de regard sur le scénario. À partir de là, suivre la longue genèse du métaphore de la pêche Expliquer le principe de la pêche à la mouche; en quoi c’est un art de l’apparence destiné à tromper le poisson, et en quoi il est une métaphore du cinéma. Montrer comment sont filmées les scènes de pêche, comment la pêche est conçue comme un moyen d’appréhender la nature. Étudier comment les scènes de pêche reflètent l’état psychologique des personnages, soulignent leur évolution, leur caractère, leur union et leurs désaccords. L’importance de la famille Montrer l’importance de la famille dans le film, comme chez les poètes et les philosophes “ transcendentalistes ” – Ralph Waldo Emerson 1803-1882, Henry David Thoreau 1817-1862, Mark Twain 1835-1910 ou Jim Harrison né en 1937. Recenser les scènes significatives des relations entre les enfants et les parents. Comment se dessine petit à petit la figure du père ? Comment, en tant que pasteur, il se pose en garant d’un ordre divin au sein même de l’ordre naturel et familial? Une histoire personnelle Il semble intéressant de souligner à quel point Robert Redford s’est approprié cette histoire, la faisant entièrement sienne. Illustrer cette idée en mettant en lumière les similitudes entre la personnalité du metteur en scène et celle de ses personnages, notamment dans sa manière de se projeter dans ceux, très contrastés, des deux frères. Richesse du cinéma indépendant En créant le Sundance Institute et son festival, Robert Redford a offert au cinéma indépendant américain un lieu de travail et d’expression. Il paraît important de marquer la différence entre les grosses productions hollywoodiennes et ces films novateurs qui bénéficient d’une totale liberté. En s’appuyant sur des exemples, montrer que les auteurs de demain se trouve dans ce riche vivier. Des écrivains utopistes Et au milieu coule une rivière est adapté d’un court roman de Norman Maclean écrit en 1976. Il s’apparente à un courant d’écrivains américains divinisant la nature et célébrant l’Amérique sauvage et immortelle. Définir les caractéristiques de certains de ces auteurs. Proposer la lecture de quelques poèmes de Emerson ou de Thoreau. Montrer la cassette vidéo consacrée à Jim Harrison. Réfléchir à la filiation entre la philosophie “ transcendentaliste ” et l’idéologie du “ politiquement correct ” qui a envahi les États-Unis et dont Redford est l’un des figures emblématiques. Un hymne a la nature Le film se présente comme un hymne à la nature, une nature magnifiée par la beauté contemplative des images. Préciser comment le réalisateur a adapté sa mise en scène à son propos, exprimant sans cesse la fusion entre l’homme et la nature. Mise à jour17-06-04 Expériences Quelques films écologistes C’est surtout à partir des années 70 que les préoccupations écologiques apparaissent au cinéma. Et au milieu coule une rivière s’inscrit dans cette lignée de films qui, en exaltant la beauté des paysages, restituent le lien sacré qui unit l’homme aux éléments naturels. Louisiana Story 1940 de Robert Flaherty Le grand documentariste américain, Robert Flaherty qui réalisa des documentaires nourris de la fiction, fut sans doute le premier cinéaste à mettre en scène les rapports de l’homme à la nature non tant son Homme d’Aran qui décrit l’enracinement de l’homme dans une nature hostile, que Louisiana Story qui, au début du film, montre la profonde harmonie qui unit un père et un fils aux mystérieux bayous de la Louisiane. Chez Flaherty, ce sont les “ couleurs ” du noir et blanc qui suggèrent cette osmose, tandis que Redford l’exprime à travers le fonctionnement du “ leurre ” que requière la pêche à la mouche l’art du cinéma pour l’un, l’art de la pêche pour l’autre. La Forêt interdite 1958 de Nicholas Ray Nick Ray réalise avec La Forêt interdite un poème d’une grande beauté formelle, un hommage à la splendeur du monde et un avertissement au risque de destruction qu’il encourt. Dans les marais de Floride, peuplés d’une faune fabuleuse, un garde-chasse tente de faire respecter les lois écologiques et se heurte à un chasseur d’oiseaux. On est ici au cœur d’un Éden sauvage décrit avec un lyrisme tellurique. Dersou Ouzala 1974 d’Akira Kurosawa Kurosawa pénètre dans les steppes glacées de Sibérie en posant un regard ému sur une nature encore vierge. Un trappeur mongol initie un topographe russe aux lois de la survie et lui apprend la nécessité de la solidarité. Outre un lieu de contemplation, la nature y apparaît comme un lieu de confrontation initiatique, au sortir duquel l’homme se retrouve face à sa condition. Jeremiah Johnson 1972 de Sydney Pollack Robert Redford exprimait déjà des valeurs écologistes en 1972 dans Jeremiah Johnson. Dans cette histoire d’un homme qui renie la société pour aller vivre dans des montagnes inviolées, il personnifie la quête d’une nouvelle vie, libérée des contraintes de la civilisation. Cette œuvre marquante exalte la communication de l’homme avec la nature et la possibilité d’inventer d’autres lois, en dehors de celles édictées par la société. En adoptant un rythme volontairement lent, le film fait ressentir de l’intérieur un nouveau mode de vie, une existence entièrement tributaire des éléments naturels. Ce retour à la mère-nature, auréolée de vertus protectrices, véhicule souvent de douces illusions et d’amères déceptions. Délivrance 1971 de John Boorman Un film comme Délivrance verse une douche froide sur cette démarche utopiste. À travers la virée de quatre citadins venus se ressourcer en entreprenant la descente en canoë d’un fleuve destiné à disparaître, le réalisateur les plonge dans un cauchemar tragique. Ici, la vie primitive est apparentée à une régression mentale précipitant les personnages au cœur de l’horreur. Le message est clair la nostalgie de l’Éden n’est plus de mise, l’homme moderne doit s’accommoder de la civilisation, car cette région sans pollution est aussi le berceau d’une dégénérescence inquiétante. Le retour à la nature peut aussi être dangereux et meurtrier, c’est ce que nous clame ce film violent qui contrebalance, non sans un certain cynisme, la quête du paradis perdu cher à Robert Redford. Lefilm Et au milieu coule une rivière de Robert Redford avec Craig Sheffer, Brad Pitt, Tom Skerritt. Bande annonce, séances, date de

Après une parenthèse hollywoodienne douloureuse une succession d’échecs commerciaux, Jean Renoir adapte en Inde l’autobiographie de Rumer Godden narrant le quotidien bengali d’une famille anglaise au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le père, qui a perdu un œil au combat, dirige une usine de jute au bord du Gange. Il reçoit la visite d’un ex-camarade de régiment, en plein syndrome post-traumatique - unijambiste, il peine à reconstruire sa vie. Il n’en demeure pas moins un fantasme sur pattes pour Harriet, la fille adolescente de la famille, comme pour deux voisines à peine plus une œuvre-somme qui circule sur l’écran, majestueuse, sereine et implacable comme ce fleuve que Renoir filme sous toutes les coutures, à toutes les saisons, cœur et artère, sanctuaire humain et corne d’abondance. Ainsi posé, cela pourrait paraître pompeux alors que pas du tout le cinéaste n’a pas son pareil pour aller droit au but, embrasser mille sujets tout en musclant le rythme, slalomer entre les écueils contemplatifs ou pittoresques du world-cinéma. Il y a pourtant bien ici une touche documentaire, une fascination immodérée pour l’exotisme des lieux, le charme des locaux, la beauté de leur culture, sauf que Renoir articule chacun de ces motifs dans son écheveau habituel de fable chorale sentimentaliste et suite après la publicitéComme dans la Règle du jeu » ou la Bête humaine », il tisse la chronique d’amoureux sans cesse éconduits, raccorde les réactions de ses personnages aux humeurs de leur cadre géographique, oppose la fugacité d’instants minuscules et décisifs aux cycles millénaires de la vie. Il y a cette famille anglaise qui, au sortir de la guerre, vit sans le savoir ses derniers instants bengalis l’indépendance de l’Inde date de 1947. Ce frais éclopé qui apprend autant à panser ses plaies qu’à accepter sa différence. Ces jeunes filles en fleur sur le point de délaisser leurs jeux d’enfant pour l’ivresse des sentiments gueule de bois comprise et le monde adulte. Le plus beau film du monde ? Assurément. Le visionnage de cette vidéo est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de l'opérateur de la plate-forme vidéo vers laquelle vous serez dirigée. Compte-tenu du refus du dépôt de cookies que vous avez exprimé, afin de respecter votre choix, nous avons bloqué la lecture de cette vidéo. Si vous souhaitez continuer et lire la vidéo, vous devez nous donner votre accord en cliquant sur le bouton ci-dessous. Samedi 31 août à 20h50 sur Ciné + Classic. Drame de Jean Renoir 1951. Avec Esmond Knight, Thomas Breen. 1h49. En multidiffusion et A la demande.

Personnalisezvotre expérience TF1 Info et créez votre JT rien que pour vous. La carrière de Brad Pitt s'est envolée avec le film "Et au milieu coule une rivière" qui raconte le destin de deux frères du Montana passionnés de pêche à la mouche. Le succès planétaire de ce long-métrage a assuré l'avenir touristique de la région.
Etau milieu coule une rivière de Robert RedfordMontana, au tournant du XXème siècle. Norman et Paul Maclean, deux frères, fils de pasteur, sont élevés sous le signe de la religion. Une
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