LaMaison Des Paysans Marmilhat, 63370 Lempdes, Puy-De-DÎme, Auvergne Comment y arriver Magazines Revues Puy-De-Dome Presse & Editions DAuvergne : Top Businesses. T Y P O t o n y; Mars Rouge; My Sail croisiÚre Méditerranée; Net4pro Besançon; Studio Yann Evaluations of Presse & Editions D'Auvergne:
29630 Plougasnou du mardi au vendredi de 09h30 Ă 12h30 Siret 387 676 828Ultrabook logiciel de crĂ©ation de book en ligne, portfolio :: Ultra-Book :: logiciel de crĂ©ation de portfolio en ligne Blanc Barbier Sabine Pas encore Ă©valuĂ© Ăvaluer 3 RUE PIERRE BESSET, Clermont-Ferrand , Puy-De-DĂŽme, Auvergne, 63000. Qui sommes-nous; Comment y arriver; BLANC BARBIER SABINE | Clermont-Ferrand | Ajouter Ă Ma liste AjoutĂ© Entreprises Produits Index Plan Texte Notes Citation Auteur EntrĂ©es dâindex Haut de page Texte intĂ©gral 1 Alphonse Dupront, La religion, anthropologie religieuse » dans Jacques Le Goff et Pierre Nora di ... 2 AurĂ©lie Lonjon, Les Catholiques et leur Ă©glise au temps de lâesprit nouveau » 1890-1902. Ă©tude ... 3 Max Weber, Ăconomie et sociĂ©tĂ©, tome 1 Les catĂ©gories de la sociologie », Plon, 1995, p. 378. 1Aborder le monde catholique et la religiositĂ© en gĂ©nĂ©ral pose un problĂšme immĂ©diat de mĂ©thode comment par dĂ©finition, un chercheur peut-il retrouver, Ă©prouver un sentiment personnel, une croyance dâhommes et de femmes ayant vĂ©cu plus dâun siĂšcle et demi auparavant ? Lâambition finale est de percer lâhomme religieux » ou lâhomo religiosus dont parle Alphonse Dupront1. En revanche, cette problĂ©matique rejoint celle des historiens des mentalitĂ©s qui, ne pouvant percer la profondeur dâun sentiment religieux ou remonter le temps, ont cherchĂ© Ă dĂ©celer toutes les ruptures, tous les signes dâune appartenance. Pourquoi ne pas reproduire cette approche pour le fait religieux ? Les sources Ă disposition y invitent ; encore faudrait-il prĂ©ciser le type de sources utilisĂ©es, en dire les limites, expliquer quelles adaptations ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires, quelles réévaluations se sont imposĂ©es dâelles-mĂȘmes. Ce questionnement a Ă©tĂ© complexifiĂ© par lâambivalence mĂȘme du sujet. Il ne sâagit plus de traiter de la masse des fidĂšles comme lors du mĂ©moire de maĂźtrise2, mais des Ă©lites. On entre ainsi dans les arcanes de lâhistoire sociale. Quâest-ce quâune Ă©lite ? Max Weber propose la dĂ©finition suivante Les personnes qui, de par leur situation Ă©conomique, sont en mesure Ă titre de profession secondaire, de diriger et dâadministrer effectivement de façon continue un groupement quelconque sans salaire [âŠ], jouissant dâune estime sociale, peu importe sur quoi celle-ci repose »3. 4 Dominique Julia, La religion », dans Faire de lâhistoire, tome 2 Nouvelles approches », p. 137. 2Ce sujet peut donc ĂȘtre lu selon deux grilles de lecture il dĂ©pend Ă la fois de lâhistoire religieuse et de lâhistoire sociale. Câest ainsi que Dominique Julia parle dâun va-et-vient entre les phĂ©nomĂšnes religieux et la position des individus Ă lâintĂ©rieur de la sociĂ©tĂ© »4. Il ne prend son sens et sa valeur que remis dans son contexte historique et gĂ©ographique. Le cadre chronologique choisi devait couvrir un long XIXe siĂšcle », de la fin de la RĂ©volution française jusquâaux lois de SĂ©paration des Ăglises et de lâĂtat, voire jusquâau dĂ©but de la Grande Guerre. En rĂ©alitĂ©, les sources mâont conduite Ă revoir ce cadre. Lâespace choisi est personnellement connu, pour y avoir vĂ©cu, et a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© par un certain nombre de travaux trĂšs divers en histoire contemporaine. En revanche, le traitement dâun sujet dâhistoire sociale et religieuse semblait assez inĂ©dit, surtout sâil est remis en perspective avec les grandes Ă©tudes rĂ©gionales existantes. 5 Jean-Marie Mayeur dir., LâHistoire religieuse de la France au XIXe siĂšcle. ProblĂšmes et mĂ©thodes,... 3Jean-Marie Mayeur invite Ă considĂ©rer les sources profanes comme aussi importantes que les sources sacrĂ©es5. Il sâagit donc de dĂ©busquer des matĂ©riaux » mais Ă©galement dâ apprivoiser » des sources diverses et parfois nouvelles. Lâapproche choisie se veut prosopographique et repose sur des sources dites fondamentales » telles que la sĂ©rie des Dons et legs 4O et la sĂ©rie des Cultes sĂ©rie V, Ă recouper avec des sĂ©ries secondaires » variĂ©es. De plus, ce corpus, sâil voulait ĂȘtre variĂ© et pertinent, devait sâancrer sur les archives des chefs-lieux dâarrondissement. Enfin, il semblait important de consulter les travaux dĂ©jĂ effectuĂ©s les mĂ©moires de maĂźtrise, mais Ă©galement les analyses de personnalitĂ©s ayant vĂ©cu au XIXe siĂšcle comme par exemple les notices et les Ă©tudes littĂ©raires, historiques dâune personnalitĂ© telle que celle du baron Claude de Barante. La recherche devrait donc prendre la forme finale non pas dâun catalogue », mais dâune prosopographie suffisamment riche pour couvrir lâensemble de lâĂ©lite catholique et suffisamment dĂ©taillĂ©e pour apporter des Ă©clairages prĂ©cis sur certaines personnalitĂ©s ou familles du Puy-de-DĂŽme Ă travers le siĂšcle. 4Au cours de cette rĂ©flexion sur lâusage des sources en histoire, il sâagit de sâinterroger sur les matĂ©riaux nĂ©cessaires Ă lâapproche des Ă©lites catholiques du Puy-de-DĂŽme, Ă leur hiĂ©rarchisation et Ă leur recoupement. Câest finalement une mĂ©thode de recherche, mi-thĂ©orique mi-empirique, Ă inventer et Ă redessiner sans cesse. Inventer une mĂ©thode pour une prosopographie empirique 5Pour aborder les Ă©lites catholiques », lâenjeu est de distinguer les Ă©lites et, parmi elles, dĂ©terminer lesquelles sont catholiques. Les sĂ©ries des Dons et Legs 4O et des Cultes sĂ©rie V ont servi de fondements Ă la recherche. Les dons et legs une source fondamentale Ă apprĂ©hender et Ă dĂ©passer. Qui donne aux pauvres prĂȘte Ă Dieu » 6 Jean-Luc Marais, Histoire du don en France de 1800 Ă 1939. Dons et legs charitables, pieux et phila ... 6Au XIXe siĂšcle, le riche se doit dâĂȘtre gĂ©nĂ©reux envers son entourage comme le rappelle Jean-Luc Marais dans lâHistoire du don en France6. Les dons apparaissent de façon dĂ©taillĂ©e dans la sĂ©rie 4O Ă chaque libĂ©ralitĂ© sont associĂ©s nom et prĂ©nom du donateur, du bĂ©nĂ©ficiaire du don, montant, date du don et date dâautorisation de ce don. On peut lire par exemple dans 4O 3960 don dâAmable Jacques Soubrany de BĂ©nistant Ă la fabrique de Clerlande 500 francs, au sĂ©minaire de Clermont-Ferrand 1 000 francs, Ă la fabrique de Saint-Beauzire 600 francs, 1841. 7Il existe un capital dâinformations Ă collecter sur les bienfaiteurs possibles, sur la forme de la bienfaisance et sur ses bĂ©nĂ©ficiaires. Mais en pratique cette consultation pose de nombreux problĂšmes tout dâabord, quels donateurs privilĂ©gier ? Quels dons retenir seuls les plus importants ? Comment traiter alors les personnes qui lĂšguent moins mais Ă plusieurs reprises au cours de leur vie ? Quelle place accorder aux noms Ă particule qui Ă©voquent une ancienne noblesse ou une aspiration Ă faire partie de celle-ci ? DĂšs lors quelle place accorder Ă la bourgeoisie montante de la fin de siĂšcle ? Enfin, quelle est la place des femmes dans cette Ă©quation libĂ©ralitĂ©s-charitĂ©, puis libĂ©ralitĂ©s-bienfaisance ? 7 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 4 O 2751, 1849. 8 Ibid., 4 O 7, 1868-1873. 8Le protocole de recherche initial a dĂ» ĂȘtre sans cesse réévaluĂ© afin dâĂȘtre le moins faillible possible. Jâai ainsi dĂ©cidĂ© de retenir les dons supĂ©rieurs Ă 200 francs, mais Ă©galement de prendre en considĂ©ration des dons moindres mais frĂ©quents le montant retenu Ă©tait alors de 100 francs. Par exemple, Marie-Nathalie Andraud est rĂ©fĂ©rencĂ©e huit fois pour ses donations entre 1849 et 1863, sâĂ©levant Ă plus de 15 000 francs et versĂ©s Ă des fabriques de Riom pour des fondations religieuses messes, prĂ©dications ou bien aux hospices de Riom il sâagit lĂ dâun bien immobilier dâune valeur de 15 132 francs7. Au contraire, François-RenĂ© Archon-DespĂ©rouses nâest rĂ©fĂ©rencĂ© quâune fois mais les bĂ©nĂ©ficiaires sont de nombreuses fabriques de lâarchiprĂȘtrĂ© de Riom ; le montant total de ses dons sâĂ©lĂšve Ă 226 000 francs8. La liste obtenue comporte prĂšs de 250 rĂ©fĂ©rences ce qui reprĂ©sente 150 donateurs, hommes et femmes confondus 9 Marais, Histoire du don [âŠ], p. 280. 9â 37,5 % font des legs rĂ©pĂ©tĂ©s alors que la moyenne nationale serait de 20 % pour la premiĂšre partie du XIXe siĂšcle9.â 46 % des personnes a priori issues de la noblesse nom Ă particule et titre font un ou plusieurs dons. On peut donc supposer que la noblesse locale reste encore attachĂ©e Ă la bienfaisance et au secours.â Un peu plus de 45 % des donateurs sont des femmes, ce qui correspond peu ou prou Ă la moyenne nationale de 49,7 % Ă©tablie par Jean-Luc Marais. Les femmes se caractĂ©risent par des libĂ©ralitĂ©s empreintes de religiositĂ© Ă travers de trĂšs frĂ©quentes fondations de messes. La sĂ©rie 4O est une des rares sources faisant mention des femmes dans la vie sociale ; on y retrouve la figure de la femme charitable » que lâon pourrait rapprocher de celle de la dame patronnesse » perçue Ă travers dâautres sources. Cette forte reprĂ©sentation fĂ©minine, qui nâa rien dâĂ©tonnant ici, pose problĂšme lors du recoupement des donnĂ©es dans un tableau prosopographique accordant une trĂšs large place Ă la gent masculine. 10 Il faut souligner la permanence de quelques libĂ©ralitĂ©s en nature blĂ© ou vin principalement. 11 Ce pourcentage est bien infĂ©rieur Ă la moyenne nationale Jean-Luc Marais dĂ©montre que le don infĂ© ... 10Les dons se font gĂ©nĂ©ralement en argent, avec un montant trĂšs variable, allant de quelques francs Ă plus de 50 000 francs10. PrĂšs de 42 % des dons recensĂ©s dans la masse du registre sont infĂ©rieurs Ă 200 francs11 et parmi les 58 % de dons supĂ©rieurs Ă 200 francs, 65 % dĂ©passent 1 000 francs. RĂ©partition des dons Ă partir dâun Ă©chantillonnage de 100 personnesĂ©chantillon de 2 x 50 personnes 11Ce sont avant tout les institutions dâaides et de secours aux indigents bureaux de bienfaisance et hospices ainsi que les fabriques paroissiales qui en profitent. Câest un don traditionnel rĂ©pondant Ă une structure traditionnelle, ce qui tend Ă montrer lâattachement aux principes religieux, comme lâaumĂŽne, et peut-ĂȘtre Ă©galement une habitude religieuse ». DĂšs lors, peut-on Ă©tablir une diffĂ©renciation entre la bienfaisance publique, proche de lâassistance laĂŻque, et la charitĂ© relevant de la religion ? RĂ©partition des bĂ©nĂ©ficiaires des donscalcul Ă©tabli Ă partir de la totalitĂ© des cotes relevĂ©es 12Cette source sert de fondement et pose le problĂšme dâune Ă©quation entre libĂ©ralitĂ©s et bienfaisance. On peut tout dâabord objecter que la bienfaisance reste un concept assez vague et quâelle ne distingue pas la charitĂ©, relevant de la sphĂšre religieuse et du sentiment, de la philanthropie dĂ©tachĂ©e des finalitĂ©s religieuses. On peut nĂ©anmoins rectifier cette lacune en prenant en compte le bĂ©nĂ©ficiaire des dons et en soulignant la coexistence, peut-ĂȘtre la rivalitĂ©, entre un don indiffĂ©rent » au bureau de bienfaisance et un don religieux, engagĂ©, aux fabriques paroissiales pour des fondations notamment. Ce type de documentation soulĂšve de multiples questions comme la diffĂ©rence entre le geste de donner et de lĂ©guer. Pourquoi donner par haine de la famille » ou, au contraire, pour consacrer une notoriĂ©tĂ© sociale Ă©tablie du vivant ? 12 A. N. F15 45/47 le classement se fait par annĂ©e et par dĂ©partement. 13 Il existe aussi aux Archives nationales les Annuaires statistiques dĂšs 1878 puis la Statistique des ... 13Le traitement rĂ©gional peut ĂȘtre complĂ©tĂ© par une approche nationale en consultant des sources telles que la Statistique de la charitĂ© lĂ©gale de lâan IX au 1er janvier 184612, ou encore les sĂ©ries de la Statistique gĂ©nĂ©rale de France pour la deuxiĂšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle13. Il est donc indispensable de critiquer constamment ce matĂ©riau fondamental qui doit ĂȘtre croisĂ© avec dâautres sources en effet, il serait sans doute rĂ©ducteur de croire que les catholiques ont lâapanage de la bienfaisance. Croiser les sources fabriciens et philanthropes, qui sont les notables catholiques ? 14 La fabrique est une structure ancienne institutionnalisĂ©e aprĂšs le concile de Trente. Elle assure l ... 14Plusieurs axes de recherche ont Ă©tĂ© ouverts des sources aussi diffĂ©rentes que les sĂ©ries des Cultes V ou de lâ Assistance et PrĂ©voyance » sĂ©rie X ont dĂ» ĂȘtre envisagĂ©es. En effet, le sujet ne porte pas sur lâensemble des catholiques du diocĂšse de Clermont-Ferrand mais sur les Ă©lites. DĂšs lors, il faut relire la premiĂšre source Ă partir de la sĂ©rie des Cultes sĂ©rie V. Les fabriques14 avec leur composition, leurs budgets sont un trĂ©sor dâinformations Ă exploiter, car on peut postuler que les catholiques les plus fervents et engagĂ©s socialement animent ces conseils, et cela de façon plus visible dans les fabriques des paroisses les plus rĂ©putĂ©es. Cette approche devrait donc permettre de vĂ©rifier si les bienfaiteurs correspondent aux fabriciens, ce qui tĂ©moignerait non seulement dâun sentiment religieux ou humaniste marquĂ©, mais Ă©galement dâun investissement dans la vie religieuse et sociale. 15 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5V 2-8, exercices 1807-1892 ; 5V 9-37, exercices 1894-1907. 16 Ibid., 5V 7, Budget de fabrique de la cathĂ©drale de Clermont-Ferrand, 1846. 17 Ibid., 5V 8, Budget de fabrique de Saint-GenĂšs-les-Carmes, 1845. 18 Ibid., 5V 16, Budget de la fabrique Saint-Pierre-les-Minimes, 1898. 15Le budget de fabrique rĂ©vĂšle la composition du conseil15. Le traitement a Ă©tĂ© difficile les formulaires sont souvent lacunaires car les noms ne sont pas toujours inscrits, ou bien sont illisibles ; assez souvent encore, il faut dĂ©chiffrer la signature du fabricien ce qui constitue un exercice hasardeux. Il a Ă©galement fallu prendre en compte la discontinuitĂ© des sources. Ainsi, un dĂ©pouillement systĂ©matique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour les annĂ©es 1820-1830. Vingt fabriques ont Ă©tĂ© traitĂ©es, principalement dans lâarchiprĂȘtrĂ© de Clermont-Ferrand. Quant Ă la fin du siĂšcle, lâapproche a Ă©tĂ© plus aisĂ©e car la composition des conseils de fabrique est le plus souvent complĂšte et lisible. Un sondage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur la pĂ©riode 1890-1905 sur trente fabriques, choisies en fonction de leur renommĂ©e et de leur localisation espace trĂšs rural ou urbain. On note certaines personnalitĂ©s, la continuitĂ© de quelques noms sur plusieurs dĂ©cennies, ce qui suppose une transmission familiale de la fonction et accrĂ©diterait lâidĂ©e dâun phĂ©nomĂšne de reproduction sociale. Les personnalitĂ©s rencontrĂ©es avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© remarquĂ©es dans la sĂ©rie des Dons et Legs » comme Blatin, Chabrol fils, Chassaing16, PĂ©lissier de FĂ©ligonde, du Ranquet, de GuĂ©rin17 ou encore Chassagne, Rochette de Lempdes, Burin-Desroziers18. 19 Ibid., 5V 46-56, Personnel et nominations des fabriciens 1803-1904. 20 Maurice Agulhon dir., Les Maires en France du Consulat Ă nos jours, Presses de la Sorbonne, Paris ... 21 Sylvie Guillaume, DĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs de lâAquitaine sous la IIIe RĂ©publique, Maison des sciences ... 22 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Les Masses de granit. Cent mille notables du Premier Emp ... 16Le dĂ©faut principal de cette approche est de se focaliser sur Clermont-Ferrand. Un sondage rĂ©alisĂ© dans les listes de nomination des fabriciens sur la pĂ©riode 1803-1904 a permis de saisir le jeu de propositions de candidats faites entre le prĂ©fet et lâĂ©vĂȘque. Ă chaque nouvelle candidature, une enquĂȘte sur la profession, les revenus, lâengagement du citoyen-fidĂšle » et enfin sur sa moralitĂ© Ă©tait rĂ©alisĂ©e19. On apprend ainsi que les candidats pour la paroisse de Saint-Amable en 1826 sont essentiellement de grands propriĂ©taires, lorsque la terre demeure source majeure de prestige social »20. Le qualificatif de propriĂ©taire est en outre souvent Ă lâapprĂ©ciation subjective du scribe, mais de plus en plus, il constitue un terme trĂšs gĂ©nĂ©ral qui va du petit propriĂ©taire agricole cultivant ses terres au grand propriĂ©taire terrien ou foncier »21. Ces hommes choisis parmi les notables de la commune sont respectĂ©s. Mais lĂ encore, les sources sont critiquables en effet, on trouve assez frĂ©quemment mentions de notables » ; or la notabilitĂ© nâa sans doute ni le mĂȘme sens, ni surtout la mĂȘme valeur Ă lâĂ©chelle nationale, rĂ©gionale, communale, voire individuelle. Peut-on prendre en compte la seule notabilitĂ© fondĂ©e sur lâargent ? Sans doute pas, car si lâargent est un des critĂšres de dĂ©finition, il reste relatif dans un dĂ©partement oĂč les masses de granit »22 ne sont pas lĂ©gion et oĂč la respectabilitĂ© et lâengagement social jouent un rĂŽle tout aussi prĂ©pondĂ©rant. 23 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, X 0454, Ătablissements de bienfaisance, personnels 1820-1853. 24 Ibid., X 01026, Ătat du renouvellement des administrations des hospices et bureaux de bienfaisance, ... 17Dans ce souci de constitution dâun corpus de sources diversifiĂ©, la consultation de la sĂ©rie X Assistance et PrĂ©voyance » a complĂ©tĂ© la documentation Ă©voquĂ©e. Un sondage a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© parmi les administrateurs des bureaux de bienfaisance de Clermont-Ferrand, Riom, Issoire, Thiers et Ambert dans la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Il rĂ©vĂšle une centaine de noms, dont certains ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© rencontrĂ©s23. Comme lors des renouvellements de conseils de fabrique, on peut travailler sur les renouvellements des administrateurs des hospices, des bureaux de bienfaisance. Un Ă©chantillon Ă partir des principales villes du dĂ©partement met en valeur la profession ainsi que la fortune du candidat pressenti ; on peut ainsi lire Chamerlat pĂšre, 58 ans, conseiller Ă la cour impĂ©riale, 200 000 francs de revenus »24. 25 Ibid., M 1290-1291, Ătat des plus forts contribuables du dĂ©partement 1819-1820. DĂ©jĂ sous NapolĂ©on, ... 26 Marc Dousse, Les Ă©lecteurs censitaires et la fortune privĂ©e dans le Puy-de-DĂŽme en 1828 », Revue ... 18Enfin, les changements de sources et dâĂ©chelle appelaient la consultation de certaines cotes de la sĂ©rie M Administration comme les registres censitaires. La fortune personnelle est dĂ©terminante pour participer Ă la vie politique, en tant quâĂ©lecteur ou bien en tant que candidat dans le cadre dâun suffrage censitaire. DĂšs la Restauration, les premiers Ă©tats des contribuables du dĂ©partement » apparaissent25 sous la forme dâun classement et font mention des 300 personnes constituant le collĂšge Ă©lectoral du Puy-de-DĂŽme. Les fortunes sâĂ©chelonnent de 6 000 francs Ă 900 francs. On rencontre des hommes dĂ©jĂ connus tels que Gabriel de Chardin, demeurant Ă Riom 4 288 francs, 5e fortune du dĂ©partement, Anet Amable TouttĂ©e, conseiller Ă Riom 2 374 francs, 33e fortune du dĂ©partement ou encore Michel de FĂ©ligonde en 84e place 1 678 francs. La rĂ©partition gĂ©ographique rĂ©vĂšle, sans surprise, que les premiers contribuables habitent les arrondissements de Clermont-Ferrand et de Riom. Les fortunes fonciĂšres dominent dans un dĂ©partement encore trĂšs rural en 1820 la terre assure le capital et un certain prestige ; cependant le terme de propriĂ©taire » semble ĂȘtre un mot Ă la mode, le titre par excellence ; mais il ne renseigne pas sur lâĂ©tat social rĂ©el de ceux qui sâen parent »26. RĂ©partition gĂ©ographique des Ă©lecteurs en 1820-1821 27 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, M 1291. Les Ă©lecteurs sans profession » vivent de leur rente et de leu ... RĂ©partition des contribuables par profession 1820-1821, Ă©tablie Ă partir de la liste du collĂšge Ă©lectoral du dĂ©partement27 28 M. Dousse, Les Ă©lecteurs [âŠ] », p. 66. 19Ă partir de la Seconde RĂ©publique, la documentation devient plus lacunaire le revenu nâest plus indiquĂ© systĂ©matiquement ce qui complexifie la recherche et brouille les pistes. Il est difficile dâinfirmer lâhypothĂšse dâun renouvellement des Ă©lites au cours du siĂšcle. Ce type de source a donc des limites. Force est de sâen tenir Ă la constatation de Marc Dousse [âŠ] les descendants des familles de notre liste de 1828 ont presque tous gardĂ© une rĂ©elle importance sociale jusque vers 1914 »28. 20Des divers documents prĂ©cĂ©demment Ă©voquĂ©s, on peut tirer une premiĂšre conclusion un corpus de sources a dĂ» ĂȘtre construit, il a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©, puis hiĂ©rarchisĂ© et critiquĂ©. Le chercheur rencontre des difficultĂ©s matĂ©rielles trĂšs concrĂštes lisibilitĂ©, lacunes des sĂ©ries, dâautres plus techniques Ă©chantillonnage par exemple. On ne cherche souvent que ce quâon connaĂźt, ou plus exactement ce quâon pressent or, on se retrouve frĂ©quemment confrontĂ© Ă une fausse Ă©vidence. La critique des sources est permanente. Câest Ă partir de ces esquisses quâa pu ĂȘtre dressĂ© un premier tableau prosopographique dont voici un extrait 21Cette sommaire premiĂšre prosopographie ne demande quâĂ ĂȘtre approfondie Ă partir des sources dĂ©jĂ inventoriĂ©es qui pourraient ĂȘtre creusĂ©es en se focalisant sur certaines personnalitĂ©s. Elle peut Ă©galement ĂȘtre complĂ©tĂ©e Ă partir de sources annexes » complĂ©mentaires. Les sources complĂ©mentaires 22Si par Ă©lites, il faut entendre fortune, reconnaissance socio-professionnelle et donc visibilitĂ© sociale », il devrait ĂȘtre possible de retrouver les personnalitĂ©s locales rĂ©currentes sur la scĂšne religieuse, associative, politique. Il sâagit dĂšs lors de complĂ©ter la recherche, dâaffiner la lecture en glanant des renseignements sur certains notables dĂ©jĂ Ă©voquĂ©s. Pour cette seconde lecture, des sources telles que les Archives communales, la presse ou encore les Ă©crits du XIXe siĂšcle ont Ă©tĂ© consultĂ©es, critiquĂ©es et réévaluĂ©es. Les Archives communales dâespoirs en dĂ©sillusions 29 Arch. comm. de Clermont-Ferrand, 5K1 3, 5K1 4. 30 Ibid., 5K1 7-9-10. 23Pour des raisons pratiques, lâĂ©tude ne porte que sur les chefs lieux dâarrondissement du dĂ©partement. Une manne dâinformations a Ă©tĂ© recueillie aux Archives communales de Clermont-Ferrand. Les sources sont variĂ©es et permettent dâentrer dans la sphĂšre des Ă©lites catholiques » aussi bien par le biais de la politique Ă©lections et personnels politiques de la sĂ©rie K que par le biais de la philanthropie sĂ©rie Q ou encore par lâenseignement et lâaction culturelle sĂ©rie R. Ce qui paraĂźt de prime abord le plus intĂ©ressant, câest la liste de cĂ©rĂ©monies publiques organisĂ©es Ă Clermont-Ferrand un certain nombre de documents pourraient apporter un Ă©clairage nouveau comme les fĂȘtes du roi sous la Restauration et la monarchie de Juillet29 ; puis les fĂȘtes de lâempereur ou les cĂ©rĂ©monies religieuses officielles30 Te Deum notamment peuvent informer sur la visibilitĂ© sociale » de certaines personnalitĂ©s. 31 Arch. comm. de Riom, 1P. 32 Ibid., 2R. 33 Idem. 34 Idem. 24Les archives dĂ©posĂ©es Ă Riom se sont avĂ©rĂ© prometteuses. Sachant que la religion y Ă©tait particuliĂšrement bien implantĂ©e, que les cercles faisaient preuve de dynamisme, jâespĂ©rais rencontrer un certain nombre de documents relatifs Ă la notabilitĂ© riomoise et prouvant son attachement Ă lâĂglise au XIXe siĂšcle. Plusieurs rĂ©fĂ©rences concernant les associations ont Ă©tĂ© relevĂ©es. Les listes des membres fondateurs du cercle catholique31, du cercle du barreau 1853-187532, du cercle du commerce 1875-188233 ou encore du cercle riomois 188734 ont apportĂ© des indications sur lâĂ©tat civil des participants et sur leur profession comme par exemple Salneuve, sĂ©nateur ; Laville, dĂ©putĂ© ; Allary, premier prĂ©sident ; Bezz, procureur gĂ©nĂ©ral ; Tardif, auditeur du conseil dâĂtat ; Girard, maire de Riom ; Gorce, avouĂ© ou Lebon, professeur. Cette liste fournit des indications sur un certain type dâĂ©lite, sâinvestissant dans un cercle reconnu dâune ville de province rĂ©putĂ©e. 65,8 % des membres ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© rencontrĂ©s et pourraient faire partie des Ă©lites catholiques du dĂ©partement. Ă travers la frĂ©quentation de cercles et de sociĂ©tĂ©s comme la SociĂ©tĂ© des Amis de la paix », les Amis de lâUniversitĂ© » ou mĂȘme lâAcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts, câest une sociabilitĂ© spĂ©cifique qui est entretenue. Ce sont des groupes fermĂ©s auxquels on accĂšde par cooptation 35 Maurice Agulhon, Les Associations au village, 1981, p. 28, citĂ© par Franceline Beybot Les Conseil ... 25 Il nâest pas possible de dĂ©crire le cercle sans percevoir le rĂŽle politique informel mais rĂ©el quâil joue [âŠ]. Le cercle [âŠ] fonctionne souvent comme un lieu de direction de la communautĂ©, entendons comme lieu de discussion de problĂšmes locaux et communaux »35. Les informations sont en revanche beaucoup plus lacunaires sur le dĂ©but du XIXe siĂšcle seule la sĂ©rie R Instruction publique remonte plus avant dans le siĂšcle en sâintĂ©ressant aux listes dâĂ©lĂšves des Ă©coles des FrĂšres de la Doctrine chrĂ©tienne. 26Le bilan de cet inventaire communal met en valeur diffĂ©rents problĂšmes. Tout dâabord, lâhistorien se heurte Ă des sources indisponibles comme aux archives dâIssoire, dâAmbert et de Thiers qui nâont pas encore dâinventaire. Ces lacunes sont parfois dâimportance comme Ă Thiers oĂč lâon pouvait espĂ©rer retrouver des notables ayant eu une rĂ©elle influence dans la vie associative, politique et mĂȘme culturelle du dĂ©partement comme la famille de Barante. De plus, la citĂ© devenue ouvriĂšre, ou du moins proto- ouvriĂšre, aurait apportĂ© un nouvel Ă©clairage sur la place du catholicisme dans cette population spĂ©cifique et sur lâaction des grands ». Des sources trĂšs lacunaires sâavĂšrent donc problĂ©matiques, au mĂȘme titre que celles qui paraissent a priori intĂ©ressantes mais qui se rĂ©vĂšlent inutilisables lors du dĂ©pouillement sources hors du sujet traitĂ© par exemple, ou au contraire presque trop riches pour un dĂ©but de recherche. Ce type de documentation, comme les cĂ©rĂ©monies officielles, nâest utilisable quâaprĂšs avoir constituĂ© un corpus de documents plus solide. 27Les archives communales sont difficiles Ă aborder puis Ă manier car elles apportent un regard trĂšs prĂ©cis, voire trop prĂ©cis au stade de lâinventaire. Ces sources sont pourtant incontournables dans une Ă©tude rĂ©gionale mais doivent ĂȘtre juxtaposĂ©es Ă dâautres. La presse rĂ©gionale 28Les Archives dĂ©partementales du Puy-de-DĂŽme mettent Ă disposition la presse rĂ©gionale dĂšs le dĂ©but du XIXe siĂšcle, lorsque la presse est encore soumise aux autorisations et que les ciseaux dâAnastasie » Ćuvrent frĂ©quemment ! On peut cependant espĂ©rer reconnaĂźtre les grands acteurs du dĂ©partement Ă travers la vie politique Ă©lections ou culturelle remise de prix dans les Ă©coles, bals de bienfaisance ou cercles charitables, confĂ©rences, etc.. La presse, nĂ©anmoins, est difficile Ă manipuler dans le cadre de cette rĂ©flexion Ă©tant donnĂ© la densitĂ© des publications. 36 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, La Gazette dâAuvergne 1836, 1842 5 BIB 9/1, 1872 5 BIB 11/1, 18 ... 37 Ibid., La Gazette dâAuvergne a Ă©tĂ© sondĂ©e sur les annĂ©es 1836 et 1842 annĂ©es de fondation et derni ... 38 Patrice Caillot, Puy-de-DĂŽme volume 63 dans Poitelon dir., Bibliographie de la presse fra ... 29Chronologiquement, le premier journal rencontrĂ© est le Journal du Puy-de-DĂŽme qui paraĂźt de 1805 Ă 1819. Plusieurs questions dâordre pratique et mĂ©thodologique se posent dĂ©mĂȘler dates de publication et dates disponibles Ă lâarchivage, puis saisir » la tendance du journal, ce qui implique sa consultation. Celle-ci doit ĂȘtre Ă la fois rapide tout en Ă©tant pertinente. Un numĂ©ro ne suffisant souvent pas Ă se faire une idĂ©e de la ligne Ă©ditoriale, il faut procĂ©der par Ă©chantillonnage36. Comment alors le construire ? Pour chaque publication, jâai prĂ©fĂ©rĂ© mâintĂ©resser aux tout premiers numĂ©ros souvent riches en informations sur le parti pris ou non du journal, puis aux grandes dates » du siĂšcle Ă©lections, guerres, grands dĂ©bats par exemple37. MĂȘme en suivant ce protocole, il a Ă©tĂ© souvent difficile de saisir la continuitĂ© des publications qui apparaissent, disparaissent, renaissent en changeant de nom et de forme. Afin que ce sondage soit le plus concluant possible, lâutilisation dâun guide de recherche la Bibliographie de la presse française politique, dâinformation gĂ©nĂ©rale, des origines Ă 1944 sâest avĂ©rĂ©e indispensable38. Cet ouvrage a Ă©tĂ© une vĂ©ritable boussole pour ne pas se perdre dans lâĂ©cheveau de la presse. 39 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5 BIB 9/1-5 1836-1843 et 5 BIB 11/ 1-17 1872-1888. Le journal devien ... 40 Ibid., 5 BIB 9/1, 17 septembre 1836, souscription Berryer ». Des comitĂ©s locaux sont créés. 41 Ibid., BIB 1/9, La Gazette dâAuvergne, 12 fĂ©vrier 1888. 42 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5 BIB 9/1, id., 12 fĂ©vrier 1842, M. de Genoude dir., BibliothĂšque chrĂ© ... 43 Ibid., 22 janvier 1842. 30Par exemple, le Journal du Puy-de-DĂŽme, qui paraĂźt dĂšs 1805, est Ă ses dĂ©buts une Ă©manation du pouvoir prĂ©fectoral avant de devenir royaliste, puis lĂ©gitimiste. Il disparaĂźt en 1819, rĂ©apparaĂźt en 1830 sous le titre de la Gazette dâAuvergne39, porte parole des ultras » et du parti clĂ©rical du Puy-de-DĂŽme sous la Restauration. Les sondages rĂ©alisĂ©s ont parfois Ă©tĂ© heureux. Ainsi, en 1836, La Gazette dâAuvergne lance une souscription Berryer ». La composition des comitĂ©s locaux, comme Ă Clermont- Ferrand, fait rĂ©apparaĂźtre des noms connus tels FĂ©ligonde, ancien dĂ©putĂ©40. Le journal relate abondamment les concerts et les loteries au bĂ©nĂ©fice des indigents organisĂ©s par les bureaux de bienfaisance, les soirĂ©es rĂ©crĂ©atives comme Ă la confĂ©rence de Saint-Pierre-les-Minimes Ă Clermont-Ferrand oĂč, pour les deux cents membres, la fraternitĂ© nâest pas un mot de parade »41 ; ainsi que les installations des FrĂšres des Ăcoles chrĂ©tiennes. On trouve Ă©galement de la publicitĂ© pour de la littĂ©rature religieuse42 ou pour les revues de lâInstitut catholique43. 44 Ibid., 8 BIB 256, La Croix dâAuvergne, 21 fĂ©vrier 1897. 45 Ibid., 2 BIB 351, La Semaine religieuse, 23 septembre 1893. On retrouve aussi les noms suivants V ... 31Ă partir des annĂ©es 1880, la presse rĂ©gionale, sans sâengager pleinement dans les affrontements entre clĂ©ricaux et anticlĂ©ricaux qui font alors rage en France, retranscrit cependant lâatmosphĂšre de lâĂ©poque et lâexaspĂ©ration des passions entre les tenants dâune Ăglise active dans la sociĂ©tĂ© enseignement par exemple et, au contraire, ceux qui tendent vers une religion intĂ©riorisĂ©e relevant de plus en plus de la sphĂšre intime. On trouve alors des articles, parfois trĂšs polĂ©miques, oĂč sont mentionnĂ©es des personnalitĂ©s catholiques Ă lâoccasion dâĂ©vĂ©nements publics tels que le bal de bienfaisance de Riom oĂč 3 400 francs sont rĂ©unis pour les indigents de la commune44. Dâautres rĂ©vĂšlent la composition du comitĂ© de lâĆuvre des Ăcoles chrĂ©tiennes libres du diocĂšse de Clermont-Ferrand, oĂč lâon remarque des catholiques connus tels que de FĂ©ligonde, Teilhard, Basse, accompagnĂ©s de Chalus, Teyras de Grandval, ou de Chazelles conseiller gĂ©nĂ©ral45. 32La presse constitue une source riche et diversifiĂ©e quâil faut Ă©valuer, hiĂ©rarchiser. ProcĂ©der Ă un sondage est indispensable par exemple, mais celui-ci est inĂ©vitablement partiel il Ă©claire certaines donnĂ©es mais en laisse dâautres dans lâombre, parfois mĂȘme, il nâest que peu efficient. La recherche devrait-elle donc se rĂ©soudre Ă tendre Ă lâexhaustivitĂ© ? Brosser des portraits lâexemple de la famille de Barante 33Dans le cadre de cette recherche, les ouvrages Ă valeur de source » occupent une place particuliĂšre qui prend son sens Ă travers le portrait de quelques personnalitĂ©s du Puy-de-DĂŽme. Par ouvrages Ă valeur de sources », on peut entendre aussi bien les Ă©tudes historiques, biographiques ou mĂȘme gĂ©nĂ©alogiques dâun lettrĂ© du XIXe siĂšcle que les commentaires dâun de ses confrĂšres. Ce type de source est problĂ©matique il apporte en effet un regard trĂšs prĂ©cis sur une famille que lâon arrive Ă cerner assez prĂ©cisĂ©ment, mais on peut lui reprocher un cĂŽtĂ© hagiographique rĂ©el ou supposĂ©. 46 Paul Nourrisson, Le baron Claude de Barante », Bulletin de lâAuvergne, AcadĂ©mie des sciences, bel ... Claude de Barante46 47 BMIU de Clermont- Ferrand, cote A 35 927 Fonds Patrimoine, Amable Guillaume Prosper de Barante, N ... 48 Ibid., p. 1. 49 Ibid., cote A 32 356 Fonds Patrimoine, Albert Ojardias, CĂ©sarine de Houdetot, baronne de Barant ... 50 Ibid., cote A 41 713 Fonds Patrimoine, Madame la baronne de Barante, nĂ©e dâHoudetot, La Doctrine ... 34La famille de Barante est sans doute une des mieux connues dans le dĂ©partement. Ambroise Tardieu dans le Dictionnaire des anciennes familles dâAuvergne retrace la gĂ©nĂ©alogie de cette famille. Originaire de Thiers, elle sâest tournĂ©e vers les mĂ©tiers de robe. Le premier membre illustre est Amable Guillaume Prosper de Barante 1782-1866, prĂ©fet puis dĂ©putĂ© et maire, connu pour ses nombreux Ă©crits. Il rĂ©dige une sĂ©rie de Notes gĂ©nĂ©alogiques et biographiques47 Ă partir des archives familiales et notariĂ©es de Thiers, Riom et Paris et enfin des registres de catholicitĂ©. DĂšs lâintroduction, lâauteur rappelle que sa famille, dâorigine modeste, sâest Ă©levĂ©e par le travail, de la vie pastorale Ă lâartisanat, puis Ă des Ă©chevinages et consulats rĂ©pĂ©tĂ©s Ă Thiers [âŠ] pour acquĂ©rir bientĂŽt des charges de magistrature et aboutir au XIXe siĂšcle Ă la notoriĂ©tĂ© publique en occupant dans lâĂtat des hautes fonctions administratives, parlementaires et diplomatiques et en jouant un certain rĂŽle dans la littĂ©rature »48. Cette gĂ©nĂ©alogie a le mĂ©rite de retracer lâascension sociale dâune famille de propriĂ©taires fonciers du Puy-de-DĂŽme, influente sous lâEmpire puis sous la Restauration, au titre de pair de France. Les descendants sâinvestissent dans la vie politique du Second Empire au cĂŽtĂ© des orlĂ©anistes tout en prenant part au dĂ©veloppement des grandes compagnies de chemin de fer, des sociĂ©tĂ©s des Salins du Midi ou encore des SociĂ©tĂ©s des mines Pontgibaud. Ă la fin du XIXe siĂšcle, cette famille sâengage dans le champ de la prĂ©voyance associative en crĂ©ant des compagnies dâassurance ou en encourageant les premiĂšres sociĂ©tĂ©s de secours mutuels dans la rĂ©gion de Thiers. Quant Ă la formation et Ă lâĂ©ducation, elles semblent pĂ©tries de bonne morale chrĂ©tienne » et se font dans les collĂšges militaires ou les couvents. Les alliances se nouent avec des familles tout aussi respectables » comme en tĂ©moigne le mariage dâAmable Guillaume Prosper avec CĂ©sarine de Houdetot, fille de gouverneur Ă©levĂ©e au couvent. Cette dame du logis est toujours docilement, toujours gentiment fermiĂšre en attendant dâĂȘtre ambassadrice ; elle est surtout Ă©pouse, mĂšre, aumĂŽniĂšre aux pauvres, sans cesse hospitaliĂšre aux chers Ă©loignĂ©s ». Elle vit en chrĂ©tienne accomplie Tout est sujet dâapostolat la communion frĂ©quente prĂȘchĂ©e par son mari, chrĂ©tien solide mais dâhĂ©rĂ©ditĂ© jansĂ©niste et de tendances philosophiques »49. Câest au cours de ses entretiens avec lâabbĂ© Dupanloup quâelle dĂ©couvre sa vocation de fondatrice de la congrĂ©gation du Saint-Sauveur et rĂ©dige la prĂ©face Ă La Doctrine divine enseignĂ©e par Dieu le PĂšre Ă Sainte Catherine de Sienne50. Elle Ă©crit des livres Ă lâusage des jeunes paysannes » et dâautres ouvrages pieux comme des priĂšres en famille ». 51 Alexandre Dumas et François Guizot, ObsĂšques de Monsieur le baron de Barante, cĂ©lĂ©brĂ©es en 1866, Th ... 52 Moulin, Notice biographique sur Monsieur le baron de Barante, prĂ©sident dâhonneur de lâAcadĂ©m ... 35Ă travers ce portrait de famille », on retrouve fortune, carriĂšre politique, reconnaissance sociale fondĂ©e sur la bienfaisance et les lettres faisant lâĂ©lite. Mais ce sont surtout les hommages rendus aux obsĂšques qui prouvent son appartenance Ă lâĂ©lite catholique en 1866, Ă la mort dâAmable Guillaume Prosper de Barante, plus de 8 000 personnes auraient assistĂ© aux funĂ©railles de cet homme public, acteur politique et philosophe chrĂ©tien ». Quant Ă lâhomme privĂ©, on sait de lui que son unique prĂ©occupation fut de faire le bien, dâemployer sa haute influence au service de ceux qui avaient su mĂ©riter son estime »51. Le prĂ©sident de lâAcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand rend hommage Ă lâacadĂ©micien disparu, en mettant en exergue sa foi et en le comparant Ă Blaise Pascal52 Ce quâil importe de montrer Ă tous [âŠ], câest le tableau de ses mĆurs et de son caractĂšre, lorsque ce tableau doit ĂȘtre pour ceux qui restent, un utile enseignement et un exemple salutaire ». 53 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 3 BIB 5511/1 Fonds spĂ©ciaux PĂ©lissier de FĂ©ligonde. Ă complĂ©ter par 1J ... 36Lâhistorien peut brosser un portrait assez prĂ©cis dâun personnage et mĂȘme dâune famille. Cependant, il faut souligner les problĂšmes dâutilisation des sources dans le cas Ă©voquĂ©, elles sont abondantes et ont le mĂ©rite dâĂ©maner de contemporains ou de descendants. La difficultĂ© consiste Ă ĂȘtre habilement critique, Ă dĂ©busquer les formules convenues et de circonstances qui sâappliquent sans doute au personnage mais qui pourraient sâappliquer Ă dâautres. Les sources sont donc denses mais dĂ©licates Ă manier il ne faut tomber ni dans un portrait vaguement hagiographique, ni au contraire dans une excessive mĂ©fiance. Dâautres sources devraient permettre de trouver un juste milieu comme les fonds spĂ©ciaux qui apportent parfois de trĂšs utiles complĂ©ments, aussi sur la famille PĂ©lissier de FĂ©ligonde. Lâinventaire a Ă©tĂ© Ă©tabli par un des descendants actuels. Il est organisĂ© en plusieurs sĂ©ries documentaires Ă©tat civil ; testaments et succession ; rentes et livres de compte53. Cette famille apparaĂźt en outre Ă travers diffĂ©rentes sources archives administratives, archives religieuses ou associatives. En effet, ses membres semblent avoir Ă©tĂ© particuliĂšrement prĂ©sents sur la scĂšne publique prĂ©sence notamment au conseil gĂ©nĂ©ral ; administration de la lĂ©gitimiste Gazette dâAuvergne et sur la scĂšne religieuse conseil de fabrique de Notre-Dame-du-Port, ce qui permet dâaffirmer leur appartenance Ă lâĂ©lite catholique au cours du siĂšcle tout en laissant deviner une sociabilitĂ© spĂ©cifique aux cercles de notables du Puy-de-DĂŽme. Essai de conclusion 54 Jacques Le Goff et Pierre Nora, Faire de lâHistoire, tome 1 Nouveaux problĂšmes », tome 2 Nouvel ... 37Le corpus de sources, sâil essaye dâĂȘtre diversifiĂ©, reste pourtant trĂšs perfectible. Constituer un inventaire pose un perpĂ©tuel problĂšme dâĂ©valuation et de hiĂ©rarchisation car choisir de privilĂ©gier telle source nâest-ce pas dĂ©jĂ la critiquer, la juger, quitte Ă se faire surprendre par de fausses Ă©vidences ? DĂšs lors, il faut réévaluer, repenser la source et/ou lâapproche. De nouvelles perspectives sont redessinĂ©es de facto et construisent une mĂ©thode empirique. Le cas le plus problĂ©matique rencontrĂ© lors de cet inventaire a Ă©tĂ© lâapproche, puis la formation dâun corpus de sources Ă partir des sĂ©ries 4O Dons et legs et des sĂ©ries V Cultes dĂ©posĂ©es aux Archives dĂ©partementales. Croiser les donnĂ©es recueillies afin de constituer un tableau prosopographique a Ă©tĂ© particuliĂšrement difficile pour des raisons pratiques sources lacunaires ou inutilisables, pour des raisons mĂ©thodologiques exploitation des donnĂ©es, choix des critĂšres discriminants comme lâargent, la reconnaissance sociale Ă travers des distinctions, etc.. Les questions soulevĂ©es ont eu le mĂ©rite de pousser la rĂ©flexion Ă trouver de nouvelles alternatives sans vouloir enfermer la notion dâĂ©lites catholiques dans la sphĂšre sociale de la noblesse, force a Ă©tĂ© de constater que les sources les plus commodes concernaient la noblesse, plus prolixe ; or, restreindre le champ de recherche Ă cette catĂ©gorie sociale en mutation au cours du XIXe siĂšcle risquait dâocculter lâĂ©mergence de nouvelles Ă©lites, bourgeoises. Toutefois, celles-ci sont encore difficilement perceptibles Ă travers les sources Ă©tudiĂ©es. Les critĂšres traditionnels utilisĂ©s pour la dĂ©finition de lâĂ©lite devraient alors ĂȘtre revus. Il en est de mĂȘme pour la dĂ©finition du sentiment religieux qui est en pleine mutation dans un siĂšcle qui oscille entre restauration religieuse et sĂ©cularisation. La religiositĂ©, ostentatoire au dĂ©but du XIXe siĂšcle, devient intime et intĂ©riorisĂ©e au dĂ©but du XXe siĂšcle. Les alternatives sont pleines de sens car elles invitent Ă repenser le sujet, Ă en sentir les failles et donc Ă reformuler une problĂ©matique plus prĂ©cise. Il nâen reste pas moins un questionnement permanent sur la pertinence du travail effectuĂ©, sur sa validitĂ© et finalement sur le sens de la recherche. Mais lâintĂ©rĂȘt ne rĂ©side-t-il pas lĂ finalement pressentir, trĂšs modestement, de nouveaux problĂšmes » propres Ă un espace-temps ? Pour reprendre les propos de Pierre Nora, ce type de sujet peut remettre en perspective histoire rĂ©gionale et histoire nationale tout en mettant en Ă©vidence de nouveaux objets », câest-Ă -dire des comportements peut-ĂȘtre atypiques, des rĂ©actions trĂšs spĂ©cifiques au cadre Ă©tudiĂ©, ou, au contraire, infirmer ce qui Ă©tait dĂ©jĂ connu sur la scĂšne nationale54. Cette Ă©tude a Ă©galement le mĂ©rite de susciter de nouvelles approches » personnelles cette fois ce sont les sources, dont lâhistorien est le plus ou moins heureux tributaire, qui guident, dessinent, redessinent les mĂ©andres de son projet. Haut de page Notes 1 Alphonse Dupront, La religion, anthropologie religieuse » dans Jacques Le Goff et Pierre Nora dir., Faire de lâhistoire, tome 2 Nouvelles approches », Paris, Gallimard, 1974, p. 105. 2 AurĂ©lie Lonjon, Les Catholiques et leur Ă©glise au temps de lâesprit nouveau » 1890-1902. Ă©tude du Puy-de-DĂŽme, mĂ©moire de maĂźtrise, Clermont-Ferrand, 2001. 3 Max Weber, Ăconomie et sociĂ©tĂ©, tome 1 Les catĂ©gories de la sociologie », Plon, 1995, p. 378. 4 Dominique Julia, La religion », dans Faire de lâhistoire, tome 2 Nouvelles approches », p. 137. 5 Jean-Marie Mayeur dir., LâHistoire religieuse de la France au XIXe siĂšcle. ProblĂšmes et mĂ©thodes, Paris, Beauchesne, 1975, p. 242. 6 Jean-Luc Marais, Histoire du don en France de 1800 Ă 1939. Dons et legs charitables, pieux et philanthropiques, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 1999. 7 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 4 O 2751, 1849. 8 Ibid., 4 O 7, 1868-1873. 9 Marais, Histoire du don [âŠ], p. 280. 10 Il faut souligner la permanence de quelques libĂ©ralitĂ©s en nature blĂ© ou vin principalement. 11 Ce pourcentage est bien infĂ©rieur Ă la moyenne nationale Jean-Luc Marais dĂ©montre que le don infĂ©rieur Ă 300 francs chute de 13,3 % Ă 4,2 % entre 1800 et 1939 ibid., p. 277. Le travail de recherche rĂ©alisĂ© jusquâĂ prĂ©sent nâa pas pris en compte les Ă©volutions chronologiques et lâĂ©ventuelle Ă©rosion » quâa pu connaĂźtre le petit » don. 12 A. N. F15 45/47 le classement se fait par annĂ©e et par dĂ©partement. 13 Il existe aussi aux Archives nationales les Annuaires statistiques dĂšs 1878 puis la Statistique des institutions dâassistance 1899-1945. 14 La fabrique est une structure ancienne institutionnalisĂ©e aprĂšs le concile de Trente. Elle assure la gestion des biens de la paroisse, fait les comptes et vote le budget. Elle rĂ©unit Ă la fois le prĂȘtre responsable de la cure, mais aussi le maire ou lâinstituteur membres dâoffice. Ils sont entourĂ©s dâhabitants de la commune, Ă©lus. Cette gestion bicĂ©phale entre religieux et laĂŻcs vise une meilleure gestion du temporel de lâĂglise. 15 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5V 2-8, exercices 1807-1892 ; 5V 9-37, exercices 1894-1907. 16 Ibid., 5V 7, Budget de fabrique de la cathĂ©drale de Clermont-Ferrand, 1846. 17 Ibid., 5V 8, Budget de fabrique de Saint-GenĂšs-les-Carmes, 1845. 18 Ibid., 5V 16, Budget de la fabrique Saint-Pierre-les-Minimes, 1898. 19 Ibid., 5V 46-56, Personnel et nominations des fabriciens 1803-1904. 20 Maurice Agulhon dir., Les Maires en France du Consulat Ă nos jours, Presses de la Sorbonne, Paris, 1986, p. 317. 21 Sylvie Guillaume, DĂ©putĂ©s et sĂ©nateurs de lâAquitaine sous la IIIe RĂ©publique, Maison des sciences de lâhomme dâAquitaine, 1996, p. 83. 22 Louis Bergeron et Guy Chaussinand-Nogaret, Les Masses de granit. Cent mille notables du Premier Empire, Paris, 1979. 23 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, X 0454, Ătablissements de bienfaisance, personnels 1820-1853. 24 Ibid., X 01026, Ătat du renouvellement des administrations des hospices et bureaux de bienfaisance, pour lâannĂ©e 1812. 25 Ibid., M 1290-1291, Ătat des plus forts contribuables du dĂ©partement 1819-1820. DĂ©jĂ sous NapolĂ©on, des listes de notabilitĂ© Ă©taient Ă©tablies. 26 Marc Dousse, Les Ă©lecteurs censitaires et la fortune privĂ©e dans le Puy-de-DĂŽme en 1828 », Revue dâAuvergne, no 52, 1938, p. 60. 27 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, M 1291. Les Ă©lecteurs sans profession » vivent de leur rente et de leur patrimoine. On retrouve lâassise fonciĂšre et financiĂšre qui sont les conditions nĂ©cessaires pour appartenir Ă la notabilitĂ© et faire partie dâune Ă©lite fortunĂ©e. 17,7 % occupent une fonction politique maire, conseiller gĂ©nĂ©ral, sous-prĂ©fet, prĂ©fet, dĂ©putĂ© ou pair de France. Enfin, 13,65 % appartiennent aux mĂ©tiers de robe » domaines du droit et de la justice, particuliĂšrement reprĂ©sentĂ©s Ă la cour du tribunal de Riom. 1,6 % dâentre eux ont obtenu une distinction honorifique en 1820 ordre de la Chevalerie de Saint-Louis principalement. 28 M. Dousse, Les Ă©lecteurs [âŠ] », p. 66. 29 Arch. comm. de Clermont-Ferrand, 5K1 3, 5K1 4. 30 Ibid., 5K1 7-9-10. 31 Arch. comm. de Riom, 1P. 32 Ibid., 2R. 33 Idem. 34 Idem. 35 Maurice Agulhon, Les Associations au village, 1981, p. 28, citĂ© par Franceline Beybot Les Conseillers gĂ©nĂ©raux du Puy-de-DĂŽme de 1898 Ă 1914, mĂ©moire de maĂźtrise, Clermont-Ferrand, 1998. 36 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, La Gazette dâAuvergne 1836, 1842 5 BIB 9/1, 1872 5 BIB 11/1, 1888 5 BIB 11/17. LâAlbum de Thiers 1839 8 BIB 294/1 ; LâAmi de la Charte 1842 5 BIB 13/1 ; LâAmi de la Patrie 1853 8 BIB 605/10 ; Le Moniteur du Puy-de-DĂŽme 1856 4 Mi 63 ; Le Moniteur du Puy de DĂŽme du dimanche 1872-1875 8 BIB 709 ; LâIndĂ©pendant du Centre 1868 5 BIB 16/1 ; LâAmi de lâOrdre 1872 5 BIB 8/1 ; 1873 5 BIB 8/2 ; Le Journal du Puy-de-DĂŽme, organe conservateur des dĂ©partements du Centre » 1874 5 BIB 7/1 ; Ambert RĂ©publicain 1901 8 BIB 986/1-4. 37 Ibid., La Gazette dâAuvergne a Ă©tĂ© sondĂ©e sur les annĂ©es 1836 et 1842 annĂ©es de fondation et derniers mois du journal, 5 BIB 9/1, en 1872 5 BIB 11/1 lors de sa rĂ©apparition et enfin en 1888 5 BIB 11/17. 38 Patrice Caillot, Puy-de-DĂŽme volume 63 dans Poitelon dir., Bibliographie de la presse française politique, dâinformation gĂ©nĂ©rale, des origines Ă 1944, BibliothĂšque nationale, Paris, 1992. 39 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5 BIB 9/1-5 1836-1843 et 5 BIB 11/ 1-17 1872-1888. Le journal devient Ă partir de 1889 LâAvenir du Puy-de-DĂŽme. 40 Ibid., 5 BIB 9/1, 17 septembre 1836, souscription Berryer ». Des comitĂ©s locaux sont créés. 41 Ibid., BIB 1/9, La Gazette dâAuvergne, 12 fĂ©vrier 1888. 42 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 5 BIB 9/1, id., 12 fĂ©vrier 1842, M. de Genoude dir., BibliothĂšque chrĂ©tienne du XIXe siĂšcle. 43 Ibid., 22 janvier 1842. 44 Ibid., 8 BIB 256, La Croix dâAuvergne, 21 fĂ©vrier 1897. 45 Ibid., 2 BIB 351, La Semaine religieuse, 23 septembre 1893. On retrouve aussi les noms suivants VĂšte de ChĂ©risy, de Lacombe ancien dĂ©putĂ©, de Lamarque, le comte de Pyrent de la Prade ancien conseiller gĂ©nĂ©ral, le colonel Poupon, Pourcher, Rougane, Saralier de BĂ©nac. 46 Paul Nourrisson, Le baron Claude de Barante », Bulletin de lâAuvergne, AcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 1926, p. 129-134. 47 BMIU de Clermont- Ferrand, cote A 35 927 Fonds Patrimoine, Amable Guillaume Prosper de Barante, Notes gĂ©nĂ©alogiques et biographiques sur la famille des BrugiĂšre de Barante 1534-1936, des BrugiĂšre de la VerchĂšre et des BrugiĂšre de Mons, Paris, 1936. Lâouvrage rassemble les arbres gĂ©nĂ©alogiques et rĂ©sume les diffĂ©rentes alliances familiales. 48 Ibid., p. 1. 49 Ibid., cote A 32 356 Fonds Patrimoine, Albert Ojardias, CĂ©sarine de Houdetot, baronne de Barante », Journal des DĂ©bats, Paris, 1910, 10 pages. 50 Ibid., cote A 41 713 Fonds Patrimoine, Madame la baronne de Barante, nĂ©e dâHoudetot, La Doctrine divine enseignĂ©e par Dieu le PĂšre Ă Sainte Catherine de Sienne extraits, Librairie catholique, 3e Ă©dition, Clermont-Ferrand, 1890, 313 pages. 51 Alexandre Dumas et François Guizot, ObsĂšques de Monsieur le baron de Barante, cĂ©lĂ©brĂ©es en 1866, Thiers, 1866. 52 Moulin, Notice biographique sur Monsieur le baron de Barante, prĂ©sident dâhonneur de lâAcadĂ©mie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, 1867. 53 Arch. dĂ©p. du Puy-de-DĂŽme, 3 BIB 5511/1 Fonds spĂ©ciaux PĂ©lissier de FĂ©ligonde. Ă complĂ©ter par 1J 1621 papiers de la famille 1729-1946. 54 Jacques Le Goff et Pierre Nora, Faire de lâHistoire, tome 1 Nouveaux problĂšmes », tome 2 Nouvelles approches » et tome 3 Nouveaux objets », Paris, Gallimard, 1974. Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier AurĂ©lie Lonjon, Identification et catĂ©gorisation les Ă©lites catholiques du Puy-de-DĂŽme au XIXe siĂšcle », SiĂšcles, 19 2004, 91-110. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique AurĂ©lie Lonjon, Identification et catĂ©gorisation les Ă©lites catholiques du Puy-de-DĂŽme au XIXe siĂšcle », SiĂšcles [En ligne], 19 2004, mis en ligne le 31 mars 2015, consultĂ© le 17 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page Auteur AurĂ©lie LonjonCHEC, Centre dâHistoire Espaces et Cultures », Clermont UniversitĂ©, UniversitĂ© Blaise-Pascal, EA 1001Haut de page Droits dâauteur Tous droits rĂ©servĂ©sHaut de page Rechercherune administration en France. 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VITRAC - 63410 VITRAC est une commune française située dans la région AUVERGNE. Elle fait partie du département PUY DE DOME dont la Préfecture est CLERMONT FERRAND. L'altitude moyenne de la commune est de 739m. Sa superficie est de hectares. Le nombre d'habitants au dernier recensement était de 343. Ils se font appeler Vitraires. Pour en savoir plus sur la Mairie ou la commune, consultez les informations ci-dessous. Renseignements sur la mairie de VITRAC Adresse mairie de VITRAC Le Bourg - 63410 - VITRAC Numéro de téléphone de la mairie 04 73 86 62 26 Numéro de télécopie de la mairie 04 73 86 68 57 Adresse Email Site web de la Mairie Renseignements sur la commune de VITRAC Code Insee de VITRAC 63464 Nombre d'habitants à VITRAC 343 habitants Densité des habitants au Km2 habitants Nom des habitants gentilé Vitraires Superficie de VITRAC hectares Altitude moyenne 739m Longitude Latitude Découpage administratif Département PUY DE DOME Superficie du département 7970 km2 Préfecture CLERMONT FERRAND Population du département 621000 Structure intercommunale MANZAT
ï»żCommefait en 2010 par l'Association des Maires de France (AMF) et le ComitĂ© National Olympique et Sportif Français (CNOSF), le C.D.O.S du Puy-de-DĂŽme et l'Association des Maires du Puy-de-DĂŽme ont dĂ©cidĂ© de partager, dans un cadre structurĂ©, leurs connaissances des rĂ©alitĂ©s locales, et leurs savoir-faire respectifs, en matiĂšre de dĂ©ploiement des politiques c Copyright Aude CrĂ©ation - Reproduction textes et illustrations interdites sans autorisation. AUDE CREATION - 475 Avenue du Stade - 11490 SALLELES D'AUDE